Menu de chasse : bon ou pas ?

Elle trône sur les cartes des restaurants et dans les commerces en début d’automne. Mais au fait, la chasse est-elle bonne pour la santé ? Et pour la ligne ?

A noter que l’article n’a pas pour but de susciter une polémique.

Du côté de l’assiette

Le menu de chasse, comme nous le connaissons dans notre région, se compose de végétaux (chou rouge cuit, chataîgnes, choux de Bruxelles, poires à botzi, purée de céleri, champignon en sauce ou non, autres petits fruits), de spätzli et de viande.

Tous les macronutriments sont donc présents, ce qui en fait un repas potentiellement équilibré. Les portions respectives, la manière de cuisiner et la quantitié de sauce feront de ce plat un plat sain et bon pour la ligne ou non.

Remarques et conseils :

  • La quantité de viande ne devrait pas excéder 150 à 200g (tout dépend de la quantité de viande rouge consommée le reste du temps). L’excès de viande rouge est néphaste pour la santé et accroît le risque de maladies cardiovasculaires et de cancers. A l’inverse, ne pas en manger provoque la plupart du temps des carences (fer, vitamine B12 essentiellement) et génère une grande fatigue.
  • Le gibier sauvage étant plus actif que celui d’élevage, la viande sera plus maigre et plus riche en protéines, fer, zinc, vitamine B12 et omega-3. L’absence de traces d’antibiotiques, d’hormones, d’additifs et de conservateurs sera également un gage de qualité.
  • La sauce ajoutée à la viande ou aux champignons peut fortement alourdir le plat. Tout comme elle risque d’apporter trop de sel à ce dernier. Veiller donc à limiter la quantité de sauce et à ne surtout pas « saucer » celle-ci en cas de souhaite de perte de poids.
  • Du côté des végétaux, vous n’avez pas de culpabilité à avoir avec le chou rouge, les choux de bruxelles, les petits fruits et les champignons si ceux-ci ne sont pas imbibés de sauce.
  • Il convient en revanche de ne pas faire d’excès de poires, d’autant plus lorsque celles-ci sont caramélisées ou trempées dans de la melasse. Même remarque pour les châtaignes, qui contiennent presque 40% de glucides et auxquelles on ajoute même un glaçage parfois.
  • Le piège principal du menu de chasse reste toutefois les féculents en accompagnement : les splätzli où je vis. Ceux-ci sont dorés dans des matières grasses (du beurre généralement – acide gras saturé que l’on devrait limiter) et absorbent de ce fait les lipides. Même en en mangeant peu, on ingère une grande quantité de gras. Hors, la quantité servie est souvent généreuse, ce qui fait exploser les calories du plat tout comme les lipides et les glucides.

Voilà pour les conseils nutritionnels. Au sujet de la provenance, manger de la chasse qui vient de l’autre côté de la planète n’a pas de sens. Mieux vaut donc en consommer une ou deux fois la saison et se faire plaisir avec de nobles morceaux.

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