Soignez naturellement une dermatite

Suite à un choc psychologique début mars, de petites papules sont apparues autour de ma bouche au niveau des sillons nasogéniens (rides entre le nez et la bouche). Tantôt à droite, tantôt à gauche, ces rougeurs localisées me complexaient. J’ai, dans un premier temps, fait abstraction de cet inesthétisme en me disant « ça partira ». Les semaines passaient, mais les rougeurs, elles, restaient et s’étendaient même ; plis nasogéniens droit et gauche simultanément et plus large surface touchée.
En parallèle, le dos, la poitrine et l’abdomen me démangeaient beaucoup (prurit). Ces éléments m’ont poussée à consulter. Des examens hépatiques ont été réalisés (foie OK) et une crème à base de cortisone m’a été prescrite. Dès le départ, on m’a mise en garde du caractère momentané et souvent inefficace des corticoïdes. Mais au vu du contexte stressant dans lequel je me trouvais, j’ai accepté ce traitement d’urgence. L’idée était de travailler « sur le terrain », de chercher « la cause de la cause », une fois une stabilité retrouvée.

Effet rebond

J’ai profité de vacances pour stopper les corticoïdes. Cet arrêt a eu un effet rebond terrible ; plaques rouges et papules partout autour de la bouche, alternance de phase d’inflammation (peau rouge, parfois douloureuse et boutonneuse) et de sèche (peau squameuse). Une telle atopie cutanée rendait impossible tous soins traditionnels (masque pour hydrater ou au contraire gommage contre les peaux mortes). Et le maquillage ne faisait qu’empirer la situation. Plutôt que de chercher à dissimuler le problème, j’ai choisi d’en parler à mon entourage ; « mon corps parle » après tout le stress vécu. Pas de jugement, au contraire de la bienveillance.

Mais comment faire alors pour se débarrasser de cette dermatite périorale ?

Diagnostic

Mes connaissances en nutrition et en naturopathie m’ont conduite à faire tester, à mes frais, la perméabilité intestinale. Qui dit « intestin poreux » dit inflammation, voire maladies auto-immunes.
Bingo ! Le chiffre obtenu se situait entre les normes labo et les normes santé. En gros, pas de grave maladie, mais un début d’inflammation chronique de l’intestin. Une perméabilité intestinale implique souvent des intolérances alimentaires de type IgG. Ces intolérances sont dites « retardées » et sont sournoises, car elles peuvent s’exprimer jusqu’à 2 jours après l’ingestion d’un aliment problématique. Les allergologues testent généralement les IgE, témoignant d’une allergie avec une réaction immédiate. Une personne peut donc ne présenter aucune allergie classique, mais être fortement intolérante à certains aliments. Ce fut mon cas ; une analyse sanguine, payée de ma poche encore une fois, révélait des intolérances au gluten, aux oeufs, au lait et à certains fruits et légumes.

Traitement

En supprimant les aliments devenus néfastes, en me complémentant en acides aminés visant à réparer l’intestin et à l’aide d’un traitement ciblé en oligothérapie, les symptômes se sont rapidement estompés. 3 semaines après le début du traitement, il reste de légères cicatrices, comme celles d’après les boutons d’acné. Il m’est par contre encore impossible de faire des écarts avec le gluten ou le lait, sous peine de faire repartir l’inflammation. Je compte appliquer ces nouvelles habitudes (alimentation et complémentation) sur plusieurs mois et faire le point 6 mois après le début du traitement. S’il faut poursuivre, je le ferais, en diminuant la complémentation progressivement et en réintroduisant ponctuellement les aliments problématiques.

Ce traitement semble faire ses preuves chez moi, ce qui est très positif. Il est en revanche contraignant par son prix (pas de remboursement) et par le fait qu’il faille être stricte (heures de prise des compléments, pas d’écart alimentaire même lorsqu’on est invité). Ceci enlève un certain « naturel » à l’acte de manger, qui devrait être social et non prise de tête selon moi. Mais le jeu en vaut la chandelle, surtout quand il s’agit d’un effort sur une période de vie et non pour tout une vie.

Remarque

Ce témoignage relate mon expérience de patiente-thérapeute. J’encourage toute personne présentant des symptômes cutanés ou autre à consulter un médecin, pour éliminer du diagnostic les pathologies graves, puis un thérapeute dont la formation et la pratique se basent sur la naturopathie.

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